dimanche 20 janvier 2013

Science sans conscience n’est que ruine de l’âme

La question de la Connaissance se pose naturellement à l’École du Portique. Aux yeux des stoïciens, la Connaissance vient enrichir la réflexion de l’homme et contribue à armer la raison. Il n’existe donc pas d’antagonisme comme il peut y en avoir avec les courants de pensée qui disposent une croyance.



Celui qui suit le chemin tracé par les Anciens pourra puiser dans l’héritage scientifique pour mieux comprendre l’agencement du monde et de la Nature. C’est toute la vision de la physique ancienne qui est enrichie, voire remplacée par les nouvelles connaissances.

Cette intégration des connaissances dans la pensée stoïcienne va enrichir le raisonnement du philosophe qui aura une dette vis-à-vis des scientifiques. Il lui faudra proposer, en contrepartie, son examen de conscience aux scientifiques.





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Déjà François Rabelais dans son œuvre encourageait le lecteur à enrichir son Savoir mais le mettait en garde :

« Science sans conscience n’est que ruine de l’âme. »

"Et veulx que de brief tu essayes combien tu as proffité, ce que tu en pourras mieulx faire, que tenant conclusion en tout sçavoir publicquement envers tous - contre tous: hantant les gens lettrez, qui sont tant à Paris comme ailleurs. Mais par ce que selon le sage Salomon, Sapience n'entre point en ame malivole, - science sans conscience n'est que ruyne de l'ame."

Les horribles et espouvantables faictz & prouesses du tresrenommé Pantagruel Roy des Dipsodes, filz du grand geant Gargantua, Composez nouvellement par maistre Alcofrybas Nasier.




Je reprends cet avertissement rabelaisien pour conclure sur ce petit point. Toute Connaissance doit être mesurée et estimée à la lumière des vertus. Ce n’est pas seulement un comité d’éthique qui va disposer qu’une chose est bonne ou nocive… c’est chacun, qu’il soit chercheur, responsable d’un projet, personnalité publique… ou encore simple citoyen du monde.



C’est chacun dans sa conscience qui peut dire : cela est « bon », cela est « juste » ou bien telle application est nocive et contraire à la Nature ou à l’accomplissement de notre humanité.



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1 commentaire:

  1. Cher auteur, je me pose la question de l'éthique : pour certains, le bien est ceci et le mal cela. Mesurer l'éthique est impossible : l'éthique naturelle de l'un n'est pas celle de l'autre puisque l'humain a dévié de la nature. Seul un animal ou une plante vit conformément à la Nature, mais plus l'homme. Il est "culpabilisant". Il doit réfléchir sur ses gestes : pour certains, manger de la viande est normal, pour d'autres non. Pour certains, la corrida est bonne. D'autres refuseront le moindre ordinateur chez eux : l'éthique humaine est subjective...
    Anny

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