Otium, le temps pour soi
Parmi les biens qui sont
donnés, le temps est le plus précieux et nous en sommes d’irrésistibles
dépensiers…
Notre chemin dans la réalisation de nous-mêmes demande du
temps. N’ayons pas peur de le dire, il est nécessaire d’avoir du temps pour
soi.
Ce temps pour nous-mêmes va nous permettre ces
méditations sur la vie, sur notre vie, sur la splendeur de la nature… c’est dans
ces moments contemplatifs que notre être mûrit et exprime sa créativité. Or,
tout concourt à meubler coûte que coûte ce temps que nous pouvons
grappiller.
Je crie « au voleur ! » car on nous dérobe ce trésor !
Combien de fois, déjà enfant, ai-je entendu « tu perds ton
temps »…
Mais quel est donc ce bien ?
Nos pères opposaient
l’activité « negotium » au temps pour soi « otium ». Combien de mauvaises
traductions rendent « otium » par « oisiveté » voire « paresse »
!
Notre société contemporaine ne supportant plus
l’inactivité, nous sommes plongés entre le sommeil, le travail et le loisir. Le
loisir s’est substitué au temps pour soi… Il faut occuper l’esprit, le distraire
; tout comme occuper le corps pour aller au-delà de sa simple
hygiène.
Non, ne vous méprenez pas ! Je ne fais pas ici le procès
des loisirs, nous avons besoin de nous détendre, de nous changer les idées. Je
veux simplement rappeler qu’insidieusement notre vie s’expose à l’excès… on nous
a volé le temps pour nous.
Alors, essayons d’être
équitables dans la répartition du trésor… une part pour le sommeil, une part
pour le travail, une part pour le loisir et une part de temps pour
nous-mêmes.
Ne repoussons pas à demain
ces moments nécessaires à notre épanouissement car le temps coule comme le sable
fin s’échappe de nos doigts !
Donnons-nous ce
temps pour soi !
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire